Bélinda Ibrahim

Sois belle et t’es toi !

Sois belle et t’es toi !

 

Lèvres gonflées, pommettes saillantes, yeux bridés, nez tellement retroussé qu’il frôle les rides du lion lissées au botox, les normes de la Lebanese Beauty qui verse dans l’excès dépassent le palier agréé de la pollution visuelle ! Sa réputation s’en va faire le tour de la presse écrite et télévisée du monde entier qui se gargarise des « scoops » piochés chez des médecins esthétiques qui n’ont aucun scrupule à dévoiler avec le sourire leur pratique frôlant l’acharnement et à répondre (voire suggérer) à toutes les demandes de leurs clientes aussi insensées soient-elles ! Ceci a valu au Liban la sordide réputation du pays où le bistouri esthétique est roi et où « une femme sur trois » a recours à la chirurgie plastique. Enorme ! Surtout lorsque les résultats sont si pathétiques et que traficoter son visage à la manière de… (Haïfa Wehbé en l’occurrence) est une illusion qui ne tient pas ses promesses. En revanche, ce sont les poches de certains charlatans du métier qui se remplissent au mépris des monstruosités nées de leur rafistolage stéréotypé ! Heureusement que ceci n’est pas l’apanage de toutes les filles d’Eve du pays du Cèdre et que les exceptions qui font la règle sont aussi nombreuses que cette dernière. Seulement on ne les voit pas, et pour cause : ce ne sont pas elles qui figureront dans les revues/albums photos qui trônent dans les salons de coiffure de la ville dans lesquelles certaines bouches ont du mal à adhérer au rebord de leur coupe de champagne et d’autres yeux vampirisés  restent ouverts même durant les heures d’un sommeil supposé être réparateur. Ces femmes qu’on ne voit pas ne négligent pas pour autant leur beauté mais savent doser leur recours à l’esthétique ! Justement, comme « c’est la dose qui fait le poison », la beauté pour rester naturelle devrait être traitée avec respect.  Exit la femme objet que l’on manipule à souhait pour en faire une poupée sans cervelle. En tous cas, qui voudrait bien d’elle hormis l’espace d’une aventure sans lendemain de laquelle on sort amnésique. En effet, comment se souvenir des traits d’une femme clonée parmi tant d’autres ? Et si « Sois belle et t’es (bel et bien) toi » (et jamais une autre) devenait l’unique devise à suivre en consultant les (très nombreux) médecins et chirurgiens qui ne font pas honte à leur profession, bien au contraire…

 

 



13/05/2010
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