« Zeitgeist », l’homme aux quatre « I »
« Zeitgeist », l'homme aux quatre « I »
Incernable. Innommable. Insaisissable. Inconsistant. L'homme aux quatre " I " est un « zeitgeist » comme aurait dit Nietzsche les fois où il n'arrivait pas à placer un nom sur une situation ou à saisir, d'emblée, l'esprit d'un contexte. Précieux et indispensable recours à l'allemand, pour qualifier l'Inqualifiable (tiens ! on vient de lui trouver un I supplémentaire. Décidément !) sans risquer de se trouver en panne de synonymes moins aboyants.
Ce présent-absent est en questionnement permanent. Il s'interroge tant et si bien sur tout et rien qu'il finit par perdre le fil de ses propres idées. C'est en somme un énorme point d'interrogation à l'aspect humain. To be or not to be ? est son credo. Les rares conclusions auxquelles il aboutit - au terme d'un long vagabondage spirituel - sont généralement négatives.
Pour vous faire fuir, ce brun ténébreux à l'esprit torturé et tortueux, vous dresse de go un portrait-robot de sa personnalité truffé de moult détails repoussants qui feraient détaler plus d'une. Mais pas vous. Vous adorez les hommes " différents". Vous êtes la réincarnation féminine de Christophe Colomb !
À sa téméraire requête de lui accorder un déjeuner, vous répondez immédiatement par la positive. Comment se refuser l'exquise compagnie d'un charmeur intello/dépendant rigoureux ? Votre infatuation est cérébrale et vous aimez ça. Vous êtes prête à faire de Platon votre seigneur et maître afin de ne pas mettre en péril l'ébauche d'une relation avec cet homme hors du commun. Vous vous faites déjà mille films dans votre tête de romantique incorrigible. Cet Irréductible (encore un I !) fan de Shakespeare (et de ses interrogations) ne peut quand même pas avoir, pour vous deux, d'autres desseins que ceux de Roméo et Juliette. Mais en moins tragiques bien sûr. Ce dont vous ne vous doutez pas, c'est que l'homme aux quatre I est un poseur de lapins en puissance… Asservi par son Incontrôlable paranoïa, il se défile de ses engagements en dernière minute, prétextant des contraintes/alibis bétonnés. Vous pardonnez la première fois, après tout, les contretemps ont leurs raisons que la raison… a du mal à avaler !
L'indulgence reste cependant le mot d'ordre. Le voilà qui remet ça : invitation… et lapin compris ! Vous voyez rouge. Il se montre très convaincant et sincèrement désolé. Vous décidez de le laisser prendre son temps. Pas de précipitation. Après tout, il a peur « de se laisser entraîner, avec vous, dans une spirale incontrôlable » et l'exprime clairement… Vous achetez " Le manuel de la patience pour néophytes" et… attendez !
Vos rendez-vous manqués avec lui et le destin s'étaleront sur… sept ans ! Des préliminaires/record que le Guinness Book se ferait une joie de rendre publics. Votre attirance pour cet être à la fois fascinant et Insaisissable finit, de guerre lasse, par tourner en plaisanterie. Après tout, l'humour n'est-il pas la politesse du désespoir ?
Et puis, bien longtemps après, le hasard d'une rencontre… une invitation lancée sans trop y croire… vous en riez ensemble. Joker : il assume. Pas de lapin cette fois. D'ailleurs ce n'était pas la saison ! Vous vous surprenez à n'en ressentir ni satisfaction ni émotion. Vous vous sentez un peu gauche, comme empruntée dans une tenue qui ne vous sied pas. Mais au nom de votre ancien contentieux, vous êtes déterminée à aller jusqu'au bout. Cet homme a quand même taquiné votre mental durant près de sept ans et la mention spéciale que vous lui accordez mérite bien le détour.
Votre aventure à deux se résumera à « vingt quatre heures de la vie d'une femme », l'exquise finesse narrative de Stephan Zweig en moins. Une sorte de mécanique déclenchée en mode turn on et turn off. Un one night stand à complications, digne des montres du même nom, plus riche en paroles qu'en actes: tout d'abord, le descriptif, puis le mode d'emploi, ensuite la posologie et l'interminable pause/contre-indications clairement exprimés avant d'avoir défait un bouton de votre chemise. Exit romantisme et sensualité. De longues années d'amour courtois sont balayées et enterrées par une étreinte glacée et glaçante ! La barrière physique qu'il « fallait rompre à tout prix » s'était cristallisée pour devenir, en fait, un véritable mur… des lamentations !
Le retour à la réalité se fait brutalement. L'homme aux quatre I a déjà repéré la sortie de secours qui va le propulser hors de votre vie : se déclarer prêt à tout faire pour nourrir votre relation tout en rendant l'accès à lui difficile, voire impossible. Il vous assure «qu'il ne cherche pas à vous faire fuir » alors qu'il rêve de vous voir remporter un marathon de 10 000 mètres le séparant de lui. Curieux et triste personnage, amalgame de nœuds inextricables qui nourrissent et déforment sa réflexion.
Ce misogyne/misanthrope/masochiste effréné se sent uniquement concerné par le regard et le jugement de ses congénères mâles. Si les femmes le traitent de goujat, il ne bronche pas. Il en a d'ailleurs l'habitude. Les victimes de son Inconsistance légendaire dans les affaires de cœur le crient sur tous les toits. Les hommes, par contre, il en fait son affaire. Très glorifiant d'être parvenu à se distinguer du commun des mortels XY par un comportement qui force l'admiration de la gent masculine qui l'entoure. Presque enivrant. De quoi briguer la candidature de l'homo sapiens modèle !
Trop de mots, trop de conversations, trop d'interrogations, trop de peur, trop de lâcheté… Une histoire de maux en somme, avec Hamlet en guise de Roméo !
Indications : aucune. Mode d'emploi : usage unique et jetable. Posologie : une fois dans la vie, sinon risque majeur d'overdose.
Contre-indications : céphalées, maux de tête, vertiges souvent accompagnés de nausées et/ou de vomissements, paranoïa contagieuse, absence de discernement, claustrophobie, hallucinations, NDE (Near Death Experience).
Incernable. Innommable. Insaisissable. Inconsistant. L'homme aux quatre " I " est un « zeitgeist » comme aurait dit Nietzsche les fois où il n'arrivait pas à placer un nom sur une situation ou à saisir, d'emblée, l'esprit d'un contexte. Précieux et indispensable recours à l'allemand, pour qualifier l'Inqualifiable (tiens ! on vient de lui trouver un I supplémentaire. Décidément !) sans risquer de se trouver en panne de synonymes moins aboyants.
Ce présent-absent est en questionnement permanent. Il s'interroge tant et si bien sur tout et rien qu'il finit par perdre le fil de ses propres idées. C'est en somme un énorme point d'interrogation à l'aspect humain. To be or not to be ? est son credo. Les rares conclusions auxquelles il aboutit - au terme d'un long vagabondage spirituel - sont généralement négatives.
Pour vous faire fuir, ce brun ténébreux à l'esprit torturé et tortueux, vous dresse de go un portrait-robot de sa personnalité truffé de moult détails repoussants qui feraient détaler plus d'une. Mais pas vous. Vous adorez les hommes " différents". Vous êtes la réincarnation féminine de Christophe Colomb !
À sa téméraire requête de lui accorder un déjeuner, vous répondez immédiatement par la positive. Comment se refuser l'exquise compagnie d'un charmeur intello/dépendant rigoureux ? Votre infatuation est cérébrale et vous aimez ça. Vous êtes prête à faire de Platon votre seigneur et maître afin de ne pas mettre en péril l'ébauche d'une relation avec cet homme hors du commun. Vous vous faites déjà mille films dans votre tête de romantique incorrigible. Cet Irréductible (encore un I !) fan de Shakespeare (et de ses interrogations) ne peut quand même pas avoir, pour vous deux, d'autres desseins que ceux de Roméo et Juliette. Mais en moins tragiques bien sûr. Ce dont vous ne vous doutez pas, c'est que l'homme aux quatre I est un poseur de lapins en puissance… Asservi par son Incontrôlable paranoïa, il se défile de ses engagements en dernière minute, prétextant des contraintes/alibis bétonnés. Vous pardonnez la première fois, après tout, les contretemps ont leurs raisons que la raison… a du mal à avaler !
L'indulgence reste cependant le mot d'ordre. Le voilà qui remet ça : invitation… et lapin compris ! Vous voyez rouge. Il se montre très convaincant et sincèrement désolé. Vous décidez de le laisser prendre son temps. Pas de précipitation. Après tout, il a peur « de se laisser entraîner, avec vous, dans une spirale incontrôlable » et l'exprime clairement… Vous achetez " Le manuel de la patience pour néophytes" et… attendez !
Vos rendez-vous manqués avec lui et le destin s'étaleront sur… sept ans ! Des préliminaires/record que le Guinness Book se ferait une joie de rendre publics. Votre attirance pour cet être à la fois fascinant et Insaisissable finit, de guerre lasse, par tourner en plaisanterie. Après tout, l'humour n'est-il pas la politesse du désespoir ?
Et puis, bien longtemps après, le hasard d'une rencontre… une invitation lancée sans trop y croire… vous en riez ensemble. Joker : il assume. Pas de lapin cette fois. D'ailleurs ce n'était pas la saison ! Vous vous surprenez à n'en ressentir ni satisfaction ni émotion. Vous vous sentez un peu gauche, comme empruntée dans une tenue qui ne vous sied pas. Mais au nom de votre ancien contentieux, vous êtes déterminée à aller jusqu'au bout. Cet homme a quand même taquiné votre mental durant près de sept ans et la mention spéciale que vous lui accordez mérite bien le détour.
Votre aventure à deux se résumera à « vingt quatre heures de la vie d'une femme », l'exquise finesse narrative de Stephan Zweig en moins. Une sorte de mécanique déclenchée en mode turn on et turn off. Un one night stand à complications, digne des montres du même nom, plus riche en paroles qu'en actes: tout d'abord, le descriptif, puis le mode d'emploi, ensuite la posologie et l'interminable pause/contre-indications clairement exprimés avant d'avoir défait un bouton de votre chemise. Exit romantisme et sensualité. De longues années d'amour courtois sont balayées et enterrées par une étreinte glacée et glaçante ! La barrière physique qu'il « fallait rompre à tout prix » s'était cristallisée pour devenir, en fait, un véritable mur… des lamentations !
Le retour à la réalité se fait brutalement. L'homme aux quatre I a déjà repéré la sortie de secours qui va le propulser hors de votre vie : se déclarer prêt à tout faire pour nourrir votre relation tout en rendant l'accès à lui difficile, voire impossible. Il vous assure «qu'il ne cherche pas à vous faire fuir » alors qu'il rêve de vous voir remporter un marathon de 10 000 mètres le séparant de lui. Curieux et triste personnage, amalgame de nœuds inextricables qui nourrissent et déforment sa réflexion.
Ce misogyne/misanthrope/masochiste effréné se sent uniquement concerné par le regard et le jugement de ses congénères mâles. Si les femmes le traitent de goujat, il ne bronche pas. Il en a d'ailleurs l'habitude. Les victimes de son Inconsistance légendaire dans les affaires de cœur le crient sur tous les toits. Les hommes, par contre, il en fait son affaire. Très glorifiant d'être parvenu à se distinguer du commun des mortels XY par un comportement qui force l'admiration de la gent masculine qui l'entoure. Presque enivrant. De quoi briguer la candidature de l'homo sapiens modèle !
Trop de mots, trop de conversations, trop d'interrogations, trop de peur, trop de lâcheté… Une histoire de maux en somme, avec Hamlet en guise de Roméo !
Indications : aucune. Mode d'emploi : usage unique et jetable. Posologie : une fois dans la vie, sinon risque majeur d'overdose.
Contre-indications : céphalées, maux de tête, vertiges souvent accompagnés de nausées et/ou de vomissements, paranoïa contagieuse, absence de discernement, claustrophobie, hallucinations, NDE (Near Death Experience).
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